Votre inconscient est comme une voiture : vous le conduisez du lever au coucher, même si vous ne savez pas toujours comment ça fonctionne vraiment sous le capot. Vous lui donnez la direction et la vitesse. Vous faites régulièrement le plein d’essence (repas, lumière…). Et vous tâchez de l’entretenir (sommeil, exercice physique, loisirs, soins…)
Seulement, si vous allez consulter une personne, c’est que vous ne connaissez pas forcément le meilleur chemin vers votre changement.
Vous savez vaguement où vous voulez aller, mais vous ne savez pas par où passer pour y aller rapidement et de façon sécure.
L’hypnose consiste, d’une certaine façon, à vous assoir sur le siège passager. Vous confiez temporairement le volant à votre hypnothérapeute pour qu’il vous mette sur la bonne voie.
D’une certaine façon, votre hypnotiseur connaît un bon chemin pour y aller, et plutôt qu’il vous l’explique au risque que vous vous y perdiez, le plus simple reste qu’il vous y conduise. Il ne vous conduira pas forcément à votre destination (ça c’est votre chemin de vie personnel), mais vous conduira jusqu’à une jolie route goudronnée plus facile et plus agréable à suivre.
D’une certaine façon, votre hypnotiseur connaît un bon chemin pour y aller, et plutôt qu’il vous l’explique au risque que vous vous y perdiez, le plus simple reste qu’il vous y conduise. Il ne vous conduira pas forcément à votre destination (ça c’est votre chemin de vie personnel), mais vous conduira jusqu’à une jolie route goudronnée plus facile et plus agréable à suivre.
Comment faire ? Se laisser guider par ses suggestions, et laisser les choses se faire naturellement, à leur rythme.
Depuis la place du passager, vous pouvez encore voir et surveiller ce qui se passe, et reprendre le volant si bon vous semble. Vous pouvez observer la façon de conduire de votre chauffeur si ça vous rassure. Et pourtant, vous vous laissez bien guider dans la bonne direction.
En effet, un certain nombres de personnes, lors de leur première hypnose, entrent parfaitement dans l’état d’hypnose et pourtant maintiennent une vigilance de chaque instant, décortiquant chaque mot qu’ils entendent et chaque réaction qu’ils observent en eux. Cela ne dérange en rien l’hypnose, bien que ça ne soit pas toujours la façon la plus agréable de la vivre. C’est parfois le cas, surtout la première fois, et c’est une réaction très naturelle et normale.
Ou si vous êtes assez en confiance, bien installé dans le fauteuil du passager, vous pouvez en profitez pour vous reposer ou regarder le paysage. Regarder le paysage revient à laisser vos pensées vagabonder, à rêver, à “décrocher”. Certaines personnes, après l’hypnose, s’excusent de ne pas avoir été toujours concentrées et attentives. C’est tout-à-faire normal : ce relâchement de la vigilance est un effet naturel de la confiance. Vous voyez que tout se passe parfaitement, alors inutile de perdre votre énergie à tout surveiller : vous en profitez pour passer un bon moment de détente sans prise de tête. C’est le conducteur lui, l’hypnotiseur, qui fait tout le travail. Tant mieux pour vous. Profitez-en !
Sur votre siège passager, vous pouvez aussi vous sentir tellement en confiance que vous vous assoupissez un moment. C’est l’impression qu’on a parfois dans l’hypnose de s’être endormi, ou d’avoir “décroché”. Et puis, parfois, à la faveur d’un mot, ou d’une réaction, on se réveille un peu, mais sans pour autant sortir de l’hypnose. D’où l’impression que l’attention fluctue, qu’on entre et qu’on sort dans des états plus ou moins profonds.
Puis, une fois sur la bonne route, votre hypnotiseur vous rend le volant. C’est ce qu’on appelle le réveil. Vous redevenez pleinement actif (pas seulement inconsciemment). Vous n’avez plus qu’à continuer dans la même direction. Si vous décidez d’en changer, c’est votre choix. Mais si vous continuez, vous mettez à profit tout le travail fait en hypnothérapie. C’est facile, mais ça demande quand même que vous regardiez la route et continuiez d’avancer par vous-mêmes : vous êtes seul responsable de votre chemin de vie. Personne n’ira à votre place où vous voulez aller. Et même si des professionnels compétents peuvent vous apprendre à conduire ou vous montrer le chemin, personne ne peut vous conduire jusque au bout sans que vous n’ayez rien à faire. C’est ça le réveil de l’hypnose : après un petit coup de pouce, à vous de jouer maintenant.
Et c’est l’aboutissement de toute thérapie : une route nouvelle s’ouvre devant vous vers un horizon que vous pouvez enfin voir à nouveau. Et c’est avec un enthousiasme redécouvert et une certaine légèreté que vous pouvez vous conduire vous-même toujours plus loin dans cette direction.
Sur votre siège passager, vous pouvez aussi vous sentir tellement en confiance que vous vous assoupissez un moment. C’est l’impression qu’on a parfois dans l’hypnose de s’être endormi, ou d’avoir “décroché”. Et puis, parfois, à la faveur d’un mot, ou d’une réaction, on se réveille un peu, mais sans pour autant sortir de l’hypnose. D’où l’impression que l’attention fluctue, qu’on entre et qu’on sort dans des états plus ou moins profonds.
Puis, une fois sur la bonne route, votre hypnotiseur vous rend le volant. C’est ce qu’on appelle le réveil. Vous redevenez pleinement actif (pas seulement inconsciemment). Vous n’avez plus qu’à continuer dans la même direction. Si vous décidez d’en changer, c’est votre choix. Mais si vous continuez, vous mettez à profit tout le travail fait en hypnothérapie. C’est facile, mais ça demande quand même que vous regardiez la route et continuiez d’avancer par vous-mêmes : vous êtes seul responsable de votre chemin de vie. Personne n’ira à votre place où vous voulez aller. Et même si des professionnels compétents peuvent vous apprendre à conduire ou vous montrer le chemin, personne ne peut vous conduire jusque au bout sans que vous n’ayez rien à faire. C’est ça le réveil de l’hypnose : après un petit coup de pouce, à vous de jouer maintenant.
Et c’est l’aboutissement de toute thérapie : une route nouvelle s’ouvre devant vous vers un horizon que vous pouvez enfin voir à nouveau. Et c’est avec un enthousiasme redécouvert et une certaine légèreté que vous pouvez vous conduire vous-même toujours plus loin dans cette direction.
La résistance inconsciente à l’hypnose
Certaines personnes ont les mains crispées sur le volant et beaucoup de mal à le laisser à quelqu’un d’autre. Pourtant elles aimeraient bien elles aussi se laisser conduire un peu vers la bonne direction. Mais être passager et spectateur de ce qui se passe leur est difficile. Pas toujours facile de se laisser guider en toute confiance, surtout quand l’enjeu personnel derrière est important.
C’est tout-à-fait normal. C’est un réflexe naturel qui nous évite de nous laisser manipuler par n’importe qui n’importe quand. Seulement, dans la relation hypnotique, on aura besoin de dépasser cette méfiance naturelle pour faire un vrai travail d’équipe. On doit apprendre à se faire confiance sans prendre le temps de se connaître comme des amis proches le font.
L’induction hypnotique, ce sont des méthodes qui vous apprennent à détacher les mains du volant et à vous installer de plus en plus à la place du passager. Certains y arrivent après quelques secondes. Pour d’autres, l’enjeu est tel que cela prend plus de temps. En effet, en thérapie, la route sur laquelle on s’aventure fait parfois un peu peur, et on redoute de s’y diriger. En réalité, votre hypnotiseur vous accompagnera d’une façon parfaitement rassurante et agréable.
L’auto-hypnose guidée
Si vraiment vous ne parvenez pas à vous laisser guider, ça n’est pas grave. Que l’hypnotiseur prenne le volant est la solution la plus simple et la plus rapide, mais ça n’est pas la seule, heureusement.
Nous pouvons aussi passer par une auto-hypnose guidée : vous gardez le volant, c’est vous qui continuez de conduire votre propre inconscient, et l’hypnotiseur, lui, se contente d’être le co-pilote (ou le GPS). Il vous donne les directions, il vous dit quoi faire et où aller.
Vous entrez en hypnose et faites les changements vous-même grâce aux instructions données.
La seule différence avec une hypnose basée sur une confiance totale, c’est que vous n’aurez peut-être pas la possibilité d’expérimenter la perte partiel de contrôle et les distorsions de perception que beaucoup attendent de l’hypnose. Mais ce ne sont que des gadgets de l’hypnose qui sont sans importance pour l’hypnothérapie. L’état d’hypnose, vous le vivrez tout aussi pleinement et les petites “preuves extérieures”, il y a fort à parier qu’elles vous paraitront dérisoires. Toutefois, l’auto-hypnose guidée permet, dans la plupart des cas, d’obtenir une confiance nécessaire pour que vous finissiez par vous laisser pleinement guider. Alors vous pourrez obtenir les mêmes effets que n’importe qui et vous aurez appris quelque chose qui constituera 80% de votre thérapie : le lacher-prise.
Une fois que vous avez vu qu’on ne vous emmène pas n’importe où et que vous êtes rassuré, vous vous dites : après tout, autant se détendre et en profiter au maximum… Et vous pouvez redonner le volant au co-pilote et jouir du paysage sur la route du changement.
Certains hypnotiseurs utilisent même exclusivement cette méthode pour accompagner les personnes, et ne prennent jamais le volant : ils disent aux personnes quoi imaginer, quoi faire, et quoi se suggérer. C’est une méthode issue des élèves d’Erickson qui est parfois confondue à tort avec l’hypnose ericksonienne. Cette méthode très efficace et qui ne nécessite pas d’établir un grand rapport de confiance est souvent généralisée par les hypnotiseurs qui veulent accompagner très rapidement et de façon très directe (puisqu’il y a entière participation et collaboration du sujet) des personnes dans un contexte qui offre peu de temps (street hypnosis…). En hypnothérapie, elle sera surtout adressée aux personnes qui résistent à se laisser guider.
Dans certains cas très rares, ni l’entraînement progressif, ni l’auto-hypnose guidée ne suffisent à obtenir une confiance suffisante au travail même après la deuxième séance. Certaines personnes, non seulement ont les mains tellement crispées au volant qu’elles ne se laissent pas conduire, mais en plus ne vont pas à droite quand on leur dit d’aller à droite, ni à gauche quand on leur dit d’aller à gauche. Ces personnes aimeraient bien même qu’on les “force” à se mettre en passager et qu’on les guide comme les autres. Mais une certaine peur, ou parfois une habitude de sur-contrôler,et un défaut de confiance les en empêche fortement. Là encore, rien d’anormal. Un entraînement progressif, prendre le temps d’établir une vraie confiance, certaines méthodes adaptées, etc. permettent de se détendre progressivement et de réunir les conditions propices à l’hypnose.
Mais dans le cadre de l’hypnothérapie, qui est une démarche tarifée et limitée dans le temps des séances, il est possible que les personnes se découragent avant d’avoir atteint le véritable bénéfice des séances. Dans ces cas, pourtant rares, il est raisonnable de la part de l’hypnothérapeute d’indiquer à la personne qu’une autre forme de thérapie, moins basées sur le lacher-prise et une relation de confiance à autrui, sera plus adaptée.
J’espère que cette métaphore offrira un éclairage qui vous permettra de comprendre dans quelle attitude vous pouvez vous préparer à vos séance d’hypnose.
Gardez une chose à l’esprit : presque toutes les personnes qui se pensent difficilement hypnotisables s’avèrent en réalité très aptes à entrer dans des états d’hypnose profonds très rapidement. Les autres prendront juste un peu plus de temps.
Demandez conseil à votre hypnotiseur.